Restaurer la confiance en redonnant
le pouvoir aux clubs
Depuis sa renaissance à la fin des années soixante, le
travail de développement de la Savate Boxe Française a été mené par des bénévoles
passionnés cumulant bien souvent les fonctions d'enseignants et de dirigeants d'associations.
Ce sont eux qui , jusqu'au milieu des années 80, représentaient leurs clubs
lors de l'AG fédérale et il fallait bien souvent courir vite pour prendre "in extremis" le
dernier train à la gare d'Austerlitz, tant les débats était nombreux et
animés.
Dans le milieu des années 80, très certainement dans un souci "d'efficacité", nos statuts ont
été modifiés transformant l'AG fédérale des représentants de clubs en AG de
représentants des comité départementaux
; les bénévoles de clubs étaient alors exclus de toute décision*(1)... A
l'époque, le maillage territorial était bien loin d'être abouti (il ne l'est
toujours pas) et dans de telles conditions qu'elle pouvait bien être la
représentation des acteurs de terrain?
C'est ainsi que les choses ont alors commencé à se dégrader ; notre
petite mais bien vivante structure, se transformant peu à peu en une
institution figée et suspecte aux yeux de la "base"... La confiance
était perdue !
La suite on la connait, la fédération n'ayant jamais pris à
bras le corps ce travail de structuration, le maillage territorial est toujours
incomplet, fragile et non représentatif : actuellement une soixantaine de comités
départementaux dont seule la moitié sont
véritablement bien structurés et actifs.
Parallèlement, il y a eu cette incapacité des dirigeants qui se sont
succédés, mandat après mandat, à écouter les voix divergentes... Ainsi, tout
ceux qui n'étaient pas d'accord avec la "politique menée" n'avaient
que deux options : la fermer ou partir ! Et là, beaucoup sont partis et continuent de
le faire, souvent au profit des autres fédérations bien contentes d'accueillir
cadres, officiels, enseignants et athlètes bien formés.
Pour toutes ces raisons
et compte tenu des outils que la technologies met à la disposition de notre vie
démocratique fédérale, je demande à ce que nos AG redeviennent des AG de clubs
comme c'est le cas à la Fédération de Rugby *(2). Permettre l'expression du plus grand nombre,
rendre les décisions réellement collectives ; il n'y a qu'à ce prix que nous
pourrons espérer restaurer la confiance, redonner de l'ambition et reconstruire
notre discipline.
Stéphane BARRERE
* (1) ...quelques décennies plus tard ils devaient même être
exclus de la vie sportive en n'ayant plus accès au "coin" lors des
rencontres internationales!
* (2) FFR : 350 000
licenciés, 1 950 clubs et 2 AG annuelles (une en fin d'année civile et une en
fin de saison).
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