vendredi 25 mars 2022

 

Restaurer la confiance en redonnant le pouvoir aux clubs

 

Depuis sa renaissance à la fin des années soixante, le travail de développement de la Savate Boxe Française a été mené par des bénévoles passionnés cumulant bien souvent les fonctions d'enseignants et de dirigeants d'associations. Ce sont eux qui , jusqu'au milieu des années 80, représentaient leurs clubs lors de l'AG fédérale et il fallait bien souvent courir vite  pour prendre "in extremis" le dernier train à la gare d'Austerlitz, tant les débats était nombreux et animés.   

Dans le milieu des années 80, très certainement dans un  souci "d'efficacité", nos statuts ont été modifiés transformant l'AG fédérale des représentants de clubs en AG de représentants des comité départementaux  ; les bénévoles de clubs étaient alors exclus de toute décision*(1)... A l'époque, le maillage territorial était bien loin d'être abouti (il ne l'est toujours pas) et dans de telles conditions qu'elle pouvait bien être la représentation des acteurs de terrain?    C'est ainsi que les choses ont alors commencé à se dégrader ; notre petite mais bien vivante structure, se transformant peu à peu en une institution figée et suspecte aux yeux de la "base"... La confiance était perdue !

La suite on la connait, la fédération n'ayant jamais pris à bras le corps ce travail de structuration, le maillage territorial est toujours incomplet, fragile et non représentatif : actuellement  une soixantaine de comités départementaux  dont seule la moitié sont véritablement bien structurés et actifs.

Parallèlement, il y a eu cette incapacité des dirigeants qui se sont succédés, mandat après mandat, à écouter les voix divergentes... Ainsi, tout ceux qui n'étaient pas d'accord avec la "politique menée" n'avaient que deux options : la fermer ou partir !  Et là, beaucoup sont partis et continuent de le faire, souvent au profit des autres fédérations bien contentes d'accueillir cadres, officiels, enseignants et athlètes bien formés.

Pour toutes ces raisons et compte tenu des outils que la technologies met à la disposition de notre vie démocratique fédérale, je demande à ce que nos AG redeviennent des AG de clubs comme c'est le cas à la Fédération de Rugby *(2).  Permettre l'expression du plus grand nombre, rendre les décisions réellement collectives ; il n'y a qu'à ce prix que nous pourrons espérer restaurer la confiance, redonner de l'ambition et reconstruire notre discipline.

Stéphane BARRERE

 

* (1) ...quelques décennies plus tard ils devaient même être exclus de la vie sportive en n'ayant plus accès au "coin" lors des rencontres internationales!

* (2) FFR : 350 000 licenciés, 1 950 clubs et 2 AG annuelles (une en fin d'année civile et une en fin de saison).

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